Biological evidence for an effect of high homeopathic potencies using biomolecular tools

L’homéopathie est une discipline considérant l’homme dans sa globalité mentale et physique.L’homme étant lui-même étroitement interconnecté à l’univers qui ne fait qu’un.L’homéopathie dans toutes ses composantes est reliée à la vie.

Le rythme, composant de tous systèmes vivants, étant d’ailleurs un des piliers majeurs du volet galénique des hautes potentialisations.

Il importe donc d’épauler les recherches fondamentales physico-chimiques sur l’efficacité des hautes dynamisations par des investigations au départ de systèmes vivants ou issus du vivant.
-humain
-végétal
-levurien, par exemple.

L’avènement de la biologie moléculaire élargit cet horizon.

L’efficacité d’une médication homéopathique peut être mise en évidence par différentes approches.

La biologie moléculaire et de ses technologies de pointe, nous offre de nouveaux outils permettant d’explorer l’impact, dans des systèmes biologiques, d’une médication informationnelle selon galénique homéopathique.

Ces outils, mis au point pour des approches expérimentales classiques, où les molécules à tester, contenues dans les échantillons, sont identifiables par les méthodes physico-chimiques classiquement utilisées dans les laboratoires d’analyses, se prêtent remarquablement bien aux médications homéopathiques et permettent d’objectiver leurs actions.

Le point commun de ces différentes approches expérimentales est l’étude de la modification d’une expression génique suite à la mise en présence d’une haute dilution homéopathique.
En termes simples, il s’agit d’étudier le comportement d’un gène suite à sa mise en contact avec une solution homéopathique.
Toujours en termes hyper simplifiés, et selon le dogme de la biologie moléculaire, un gène (ADN) a pour mission principale de servir de matrice à la production d’un ARN messager, qui lui-même, servira de matrice pour la production d’une protéine, celle-ci pouvant éventuellement développer une activité enzymatique.

Lorsque nous parlons du ‘’comportement d’un gène’’ nous parlons de son expression.

L’expression d’un gène peut être étudiée au niveau des différents éléments de cette chaîne ci-dessus mentionnée. Soit de l’ARN messager produit, soit de la protéine produite, soit de l’activité enzymatique développée.

La première technique qui sera développée dans cet exposé est basée sur la détection et la quantification de l’ARN messager (ARNm).

Une augmentation de la quantité d’ARN messager d’un gène précis reflétant une augmentation de l’expression génique de ce même gène.

Nous verrons qu’il y a des évidences expérimentales suggérant que c’est à ce niveau (production d’ARN messagers) qu’agit une médication homéopathique, et non sur la production d’une protéine ou sur l’activité enzymatique de cette protéine.

Il semble qu’un médicament homéopathique agisse en général sur la productivité du complexe enzymatique responsable de la production des ARN messagers.

Dans un premier chapitre, nous présenterons un éclairage sur une de ces approches expérimentales, la technologie de la puce à ADN, encore qualifiée dans le langage scientifique de ‘’microarray’’.

Toujours en termes très simplifiés, une puce à ADN est une petite plaque (généralement en verre), sur laquelle un robot dépose de très petites gouttes de portions d’un gène.

Par exemple, une micro-gouttelette d’une solution contenant un fragment du gène humain SOD2 , puis juste à côté une autre micro-gouttelette du gène humain IL1 et ainsi de suite, pour couvrir parfois plusieurs milliers de gènes sur une même lamelle de verre (de 15 à 30.000 gènes fonction du type de plateforme).

Cette lamelle est alors mise en contact avec une solution contenant des ARN messagers d’un échantillon d’un individu ou de cellules animales mises en culture.
Comme un ARN messager est spécifique de son gène, il ira s’apparier (s’hybrider) sur le fragment de son gène posé sur la plaque en verre (la puce).

La suite est une question de pur bon sens.

Au plus un ARN messager est abondant dans l’échantillon, au plus il y aura d’hybridations sur le spot du gène correspondant.

Vous avez donc compris que la technique de la puce à ADN est un outil permettant de quantifier l’expression d’un gène via la quantification de ses ARN messagers correspondants.
Au plus un gène est exprimé, au plus l’échantillon contiendra d’ARN messagers spécifiques à ce gène, au plus il y aura d’hybridation sur le spot correspondant de la puce à ADN et au plus ce spot fluorescera.

La quantification se faisant par fluorescence avec des sondes spécifiques.
Une médication homéopathique qui aurait pour conséquence une modulation de l’expression génique d’un gène précis montrerait une modulation correspondante de la fluorescence sur la portion de la puce à ADN contenant les fragments de ce même gène.

Au cours de cet exposé, nous explorerons l’applicabilité de cette technique de la puce à ADN pour la mise en évidence de l’action de dilutions homéopathiques en ‘’in vivo’’ ainsi qu’en ‘’in vitro’’ à la lumière de publications ou d’expériences récentes.

Celles-ci suggérant un mode d’action en amont de la chaine d’expression génique et non sur le produit protéique final.

En termes simples, que le mode d’action d’un message homéopathique serait d’agir sur la production des ARN messager correspondants à un ou plusieurs gènes.
Un survol bibliographique sur le sujet sera présenté et de nouvelles informations apportées et notamment ;

-L’impact de hautes dynamisations homéopathiques (3-30 CH) de la plante médicinale Gelsemium sempervirens (Gelsemium) sur des gènes d’une lignée humaine impliqués dans la fonction neuronale.

– L’impact de médications homéopathiques à visée régulatoire de l’inflammation en ‘’in vivo’’ et ‘’in vitro’’.

-L’impact d’une formulation homéopathique complexe (Aconitum napellus 11DH, Thuya occidentalis 19DH, Bryonia alba 18DH, Arsenicum album 19DH, Lachesis muta 18DH) sur la production des interleukines 2 et 4 en plus de 147 autres gènes au départ d’un modèle macrophagique murin.

-L’impact des souches d’une formulation homéopathique complexe (Ruta graveolens 200CH, Carcinosimum 200CH, Hydrastis canadensis 200CH, Thuya occidentalis 200CH) sur l’expression de gènes impliqués dans l’apoptose au départ de cellules cancéreuses.

Dans cette publication, les auteurs mettent en évidence l’impact de Carcinosinum 200 CH sur l’augmentation de l’expression du gène humain apoptotique codant la p53 ainsi que la diminution par Ruta 200CH de l’expression du gène anti-apoptotique Bcl2.

Par l’étude des conséquences d’une haute dynamisation au niveau de l’expression génique d’un panel de gènes, voire du génome total humain, une des potentialités de la technologie de la puce à ADN (microarray) est de pouvoir identifier les gènes concernés et donc les chemins biochimiques impactés.

Fonction du nombre et de la nature des gènes ayant réagi, Il est alors parfois possible de dériver des modes d’action de ces solutions sur des modèles biologiques, exactement comme il en est maintenant de routine pour des solutions pondérales du domaine allopathique.

La technique de la puce à ADN est donc un outil commun pour les investigations du domaine pondéral et informationnel, outil permettant l’investigation du mode d’action d’une médication homéopathique au niveau cellulaire.

Dans un deuxième chapitre, nous verrons que d’autres techniques du domaine de la biologie moléculaire vont dans la même direction.
Parmi celles-ci, nous ferons un zoom tout particulier sur l’expression hétérologue chez la levure de boulangerie.

Nous verrons que ce modèle vivant unicellulaire eucaryotique, réagit très bien à des hautes dynamisations homéopathiques.

En effet, l’expression d’un gène bien précis (v- galactosidase) incorporé dans le génome d’une levure, naturellement dépourvue de ce gène, développe une activité enzymatique v–galactosidase modulée de manière reproductible suite à la présentation à ces levures de hautes dynamisations d’oligonucléotides ciblant le nouveau gène importé.

Par d’autres jeux de manipulations, cette fois-ci sur cultures cellulaires humaines, nous verrons que ces modulations d’expressions génétiques par des dynamisations homéopathiques d’oligonucléotides, ciblent, également et à nouveau, le plan transcriptionnel.

Un modèle d’action d’un remède homéopathique au niveau cellulaire sera présenté.

Bien que de nouvelles études, que celles présentées, sont justifiées et nécessaires, les avancées présentées, ne permettent plus de nier un effet des hautes dynamisations homéopathiques.


Etienne Capieaux
Mars 2016 Donostia